Programmes minceurs, pratiques sportives concentrées sur les parties du corps traditionnelles de la féminité, bikini obligatoire pour les compétitions de beach volley, patineuses en culotte, joueuses de tennis condamnées à la mini-jupe, commentaires sexistes, différences de salaire… la libération des femmes par le sport est-elle illusoire ? C’est la question que s’est posée Camille Juza, la réalisatrice de "Toutes Musclées", un documentaire Arte retraçant le parcours des sportives, d’hier et d’aujourd’hui, entre injonctions contradictoires, misogynie et émancipation assortie de nouveaux diktats.
"L’histoire des sportives, c’est l’histoire d’un combat permanent", annonce dès le début du documentaire l’historienne Cécile Ottogalli-Mazzacavallo. Questionnant la symbolique sociétale du muscle féminin, entre mise à mal des représentations de genre qui voudraient qu’une femme soit fragile et instrumentalisation des corps, la réalisatrice nous plonge, à travers des témoignages de sportives, des images d’archives et des expertises de philosophes et d’historiennes, dans l’histoire du sport au féminin principalement organisé par des hommes, revenant au passage sur les polémiques actuelles (déshabillé permanent en compétition de beach volley, de patinage artistique ou de tennis mais aussi différence de salaire, commentaires sexistes et abandon des sponsors pendant la grossesse).
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