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  • Grimpeuses

Portrait : Solenne Piret, "se dépasser est fait pour tout le monde"

Triple championne du monde paraclimbing et bloqueuse hors-pair, Solenne Piret a une nouvelle fois fait preuve de sa polyvalence cet hiver. En enchaînant sa première cascade de glace, elle démontre que tout est possible. De quoi apporter de la visibilité sur le paraclimbing.


Fin janvier, Solenne Piret a gravi sa première cascade de glace, "Sombre Héros" un grand classique de Ceillac (Hautes-Alpes), gravi pour la première fois en 1980 par Jacques Perrier et Jean-Marc Troussier. "Je suis super fière : j’ai toujours pensé que l’escalade de glace était déjà assez compliquée pour moi, et que je n'y grimperais jamais en tête !", écrit-elle sur Instagram. Une performance de plus permettant à la grimpeuse de 29 ans de faire passer le message qui lui tient à coeur "Osez croire en vos rêves".



Triple championne du monde paraclimbing


Avec des parents grimpeurs, qui se sont rencontrés à Fontainebleau, Solenne apprend à grimper avant de marcher. Mais la passion de la grimpe ne gagne pas tout de suite. Etant née avec une agénésie qui l’a privée de son avant-bras droit, on la dirige plutôt, dans un premier temps, vers l’escrime ou le chant. Il faudra quelques années pour qu’elle y revienne. Son diplôme d'architecte en poche, elle quitte Paris et s’installe à deux pas de Fontainebleau. Très vite elle y réalise des performances impressionnantes - La Faim du Tigre (7b) ou encore Onde de Choc (7b).



En parallèle, la grimpeuse croise le chemin de Julien Gasc, membre de l’équipe de France paraclimbing qui lui parle alors de compétition. Une rencontre qui a changé sa vie. L'année suivante, elle participe aux championnats de France puis est sélectionnée pour les étapes internationales. Tout s'enchaîne alors très vite. Après avoir trusté les podiums des coupes du monde de para-escalade en 2018, elle prend l’or sur championnats du Monde, en 2018, à Innsbrück. Puis en 2019 à Briançon. Et 2021 à Moscou.


"Quel que soit notre histoire, notre morphologie, notre milieu, notre nationalité, se dépasser est fait pour tout le monde"


"Honnêtement, l’un de mes principaux objectifs est de contribuer à amener plus de visibilité sur le paraclimbing, pour voir ce sport s’inscrire aux Jeux Paralympiques, confiait-elle récemment. Malgré toutes les questions environnementales que l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques questionne, le sport reste un formidable fédérateur. 'Para' dans 'paralympique' ou 'paraclimbing' veut dire 'parallèle'. Et c’est ce message qui est important. Quel que soit notre histoire, notre morphologie, notre milieu, notre nationalité, se dépasser est fait pour tout le monde".


La grimpeuse s’est récemment installée dans la vallée d’Ailefroide, au pied du Mont Pelvoux, dans les Ecrins. Après avoir profité de l'hiver pour grimper en cascade de glace, il semblerait bien qu'elle retourne très vite sur le caillou. L'objectif ? Faire son premier 7c.


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