« Arrêtons avec les préjugés de genre, place à la présomption de compétences » clame Marion Poitevin, cheffe équipe secours CRS montagne, guide haute montagne et présidente du club Lead the Climb, dans son autobiographie, « Briser le plafond de verre », parue début octobre. Un récit fluide dont la liberté de ton est à l’image de son parcours qui bouscule tous les clichés. Inspirant !
« Ma passion d'être en montagne comblait ma vie. J'avais envie de gravir tous les sommets de la Terre. Là-haut, je me sentais libre et forte » écrit Marion. Mais si les sommets lui ont permis de s’émanciper des préjugés de genre véhiculées par la société, en voulant gravir les échelons et faire sa place dans ce milieu exclusivement masculin, l’alpiniste s’est heurtée au fameux plafond de verre. Répondant avec brio à l’appel des montagnes, elle a su réaliser une série de premières bien particulières, 1e femme alpiniste à intégrer le Groupe Militaire de Haute Montagne, 1e femme formatrice à l’École Militaire de Haute Montagne pour les Chasseurs Alpins, 1e femme secouriste CRS montagne et 1e femme cheffe de l’équipe secours CRS montagne.
« Rencontrer d’un coup autant d’alpinistes femmes ambitieuses m’a ouvert de nouvelles perspectives et a fait tomber des barrières mentales » se souvient Marion, après être passée à l’ENAF (Équipe Nationale d’Alpinisme Féminine). « J’ai appris de nouvelles techniques, encadrée par des guides expérimentés. Je peux aujourd’hui affirmer sans hésiter que je suis un pur produit des groupes féminins. Sans cette opportunité, j’aurais progressé en alpinisme, mais moins vite et moins loin ».
Crédits photos : Yannick Long
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