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  • Grimpeuses

Fanny nous raconte ses débuts en alpinisme dans les Ecrins

Vous l'avez certainement croisée à Grimpeuses. Fanny, c'est une passionnée d'escalade qui coache régulièrement sur les événements (le plus souvent à Ailefroide). Récemment, elle a eu l'occasion d'aller passer quelques moments en montagne avec son compagnon, Sylvain, guide. Retour sur ses premières courses, dont les Aiguilles de Sialouze réalisées fin juin.


« Ma première expérience en alpinisme remonte à l’été dernier. Avec une copine, on voulait faire un gros week-end de rando, avec pas mal de dénivelé. Sylvain [guide de haute de montagne, ndlr] a proposé de nous emmener faire la Meije Orientale (3891 m), à la place. […] On s’y est préparées mais au final j’y suis juste allée avec Sylvain parce que ma copine s’était fait mal au genou. C’était complètement génial ! Et comme j’ai réussi à aller au sommet dans la foulée de la montée au refuge, Sylvain s’est dit que j’étais sûrement capable de faire la traversée de la Meije, une course on m'avait souvent parlé.


On s’est donc programmés ça pour 2023.


J’ai vraiment commencé à m’y préparer après Grimpeuses [week-end du 3-4 juin à Ailefroide, ndlr]. L’idée c’était d’aller vraiment d’aller marcher régulièrement, de faire du déniv’. On est par exemple montées au refuge du Pelvoux (2704 m) avec Cathy [Jolibert, ndlr] et toi [Coralie, ndlr]. Sylvain m’avait aussi encouragée à aller dormir au refuge du Galibier (2556 m) pour éviter que j’aie le mal des montagnes. Ça met vraiment la caisse de se préparer comme ça. Et bonne nouvelle : j’avais aussi la caisse en escalade. J’ai vachement grimpé ce mois-là ! Il faut quand-même préciser que je me suis fait une petite entorse à dix jours du départ. Ça m’a un peu stressée. J’avais peur de ne pas être capable de faire autant de dénivelé avec ça à la cheville. Mais après un petit coup d’ostéo et un bon strap, ça ne m’a pas du tout posé de problème.


Quelques jours avant de partir, la météo ne nous annonçait pas un temps qui nous aurait permis de faire la traversée de la Meije. Ça aurait été bouché, on aurait eu froid. Il aurait été vraiment dommage d’aller là-bas. Alors Sylvain m’a proposé autre chose : les aiguilles de Sialouze.


Sialouze, c’est d’abord une approche jusqu’au refuge du Pelvoux. Je n’étais pas inquiète par ce point-là parce que j’ai vu début juin que j’étais capable de le faire. On est montés un peu sous la bruine, il ne faisait pas chaud et il y avait des chamois partout. C’était trop génial !


Le lendemain matin, on est partis du refuge du Pelvoux vers 4h10. Il y avait 650 mètres de dénivelé pour rejoindre le pied de la course, un tiers dans les cailloux, le reste dans la neige, avec les crampons aux pieds. Il faisait nuit jusqu’à la moitié de l’approche en glace. Vient ensuite la partie grimpe, une traversée d’arête de gauche à droite. […] C’était vraiment super. Tu as l’impression d’être en Corse […] : le rocher est super classe.


Lever du soleil à l'approche de Sialouze

On a grimpé en grosses. Je n’avais pas pris les chaussons, même si une copine m’avait conseillé de les prendre pour une longueur. Mais j’avais préféré opter pour des baskets pour la redescente – je ne m’étais donc pas chargée d’une paire de chaussons. Et c’était très bien comme ça ! J’ai beaucoup aimé grimper avec des grosses. Ce n’est pas du tout les mêmes sensations. Tu vas plus faire des paumes, des trucs comme ça. […] C’est sûrement dû aux chaussures trop confortables et trop légères que Caro m’a prêtées [des Women Summit Breithorn Futurlight de The North Face, ndlr]. Elles m’ont suivie pendant toute la préparation.


Fanny dans une des longueurs à Sialouze

Ensuite, les rappels, j’ai moins bien aimé cette partie-là, puis la descente à pied jusqu’au refuge, ça déroule. On y arrivés vers 11h. Et on était à la voiture vers 15 heures.


Au départ ces courses, c’était vraiment pour partager un truc avec Sylvain. Est-ce que sans ça, j’aurais été attirée par l’alpinisme ? Je ne sais pas. Même si en même temps, j’avais vraiment trouvé le film de Cathy projeté à Grimpeuses, [« L’EDAF Punk », ndlr] très classe. À ce moment-là, j’avais déjà fait la Meije Orientale. C’était déjà après une première course. Mais ça parle. Quand tu vois cet endroit, ces montagnes, tu as envie d’y aller. […] Si c’est un rêve, il faut vite prendre un guide, ou rejoindre des groupes qui amènent vers l’autonomie. Mais selon moi, il ne faut pas se lancer seul. Car ça n’a rien à voir avec l’escalade.


La suite ? La traversée de la Meije que l’on va se reprogrammer pour l’année prochaine. Et puis, c’est une bonne façon de se mettre en forme pour la grimpe ! »


Envie de faire de l'alpinisme dans les Ecrins ? Prenez contact avec le bureau des guides d'Ailefroide. Plus d'infos ici.


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