Promouvoir les pratiques sportives féminines en montagne : c’est la mission que s’est donné le festival Femmes en Montagne, ayant eu lieu du 9 au 13 novembre à Annecy. Une troisième édition réussie, entre projections, échanges et rencontres.
Cinq jours de festival, 27 films en compétition, 13 heures de projection et plus de 18 évènements… Au vu du programme, une chose est certaine : le festival Femmes en montagne gagne, au fil des an, en ampleur. L’occasion de mettre en avant de plus en plus de premières de cordées, de l’Iran au Népal. Un pas de plus vers plus d'égalité hommes-femmes dans la pratique de sports outdoor.
"À niveau égal dans un groupe, spontanément, l'homme a tendance à passer devant et la femme à passer derrière” explique Tanya Naville, présidente du festival et de l'association “On n'est pas que des collants”, qui vise à favoriser l’accès aux sports de montagnes aux femmes ainsi que leur médiatisation. “Même si l'homme n'a pas forcément envie de passer devant. Certains hommes nous disent merci de parler des femmes leaders de cordée. Eux, ça leur donne la possibilité d'être seconds s'ils en ont envie, et ça permet à chacun d'être à sa place selon son caractère ou ses compétences, pas selon son genre”.
À l'issue du festival, trois films ont reçu une distinction :
“Neve Corsa”, réalisé par Arturo Simondetti (prix du public)
L’histoire de roadtrip hivernal en Corse, entre vie an van, recherche de neige, freeride et splitboard.
“Climbing Iran”, réalisé par Francesca Borghetti (prix du jury)
Le parcours de Nasim, une grimpeuse libre, la seule femme capable d'ouvrir de nouvelles voies en Iran, dont la passion se heurte aux politiques strictes concernant la liberté des femmes dans son pays.
“My Phantom”, réalisé par Line Van Den Berg (prix du meilleur court métrage)
Un film qui suit le parcours de Line, grimpeuse à la recherche des voies les plus dures des Alpes, qui va réaliser la première ascension de “Phantom Direct”, une voie située sur la face Sud des Grandes Jorasses.
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